Bibliothèques universitaires

Le siège de Leningrad a duré près de 900 jours. Confrontés aux bombardements nazis, mais aussi à des conditions infrahumaines de famine, de froid et d’isolement, les assiégés évoluent aussi dans l’environnement coercitif du régime stalinien. Longtemps censuré par la propagande soviétique, puis représenté dans un récit héroïque, à nouveau mythifié dans la Russie poutinienne, cet épisode révèle les tensions qui entourent la mémoire de la guerre en Russie. Sarah Gruszka l’éclaire à partir de sources inédites : les événements militaires s’entremêlent aux journaux intimes des habitants de la ville assiégée. L’autrice permet ainsi à son lecteur de faire l’expérience intime du siège de Leningrad.

Sarah Gruszka est chercheuse associée à l’EHESS et à Sorbonne Université. Elle est historienne et philologue. Sa thèse de doctorat Voix du pouvoir, voix de l’intime. Les journaux personnels du siège de Leningrad a remporté en 2020 le Prix solennel en Lettres et Sciences Humaines de la Chancellerie des Universités de Paris. Depuis plus de dix ans, elle consacre ses recherches à la compréhension des subjectivités dans les contextes de violence (guerres, famines, Shoah, régimes autoritaires).

Présentation en français, avec traduction possible vers le russe, à l’occasion du colloque « La politisation de la mémoire : le siège de Leningrad dans les discours, les pratiques et la recherche », organisé par le CESC (ILCEA4) avec le soutien du Max Weber Network Eastern Europe. Elle bénéficie du soutien de l’UFR SoCLE.